Le principal suspect dans la mort d'Auriane, une Lyonnaise poignardée dans une église abandonnée en Italie, était poursuivi pour des violences commises et des menaces à son encontre en France.
Les faits sont importants, Auriane avait présenté des ecchymoses et avait eu le nez cassé. La jeune femme de 22 ans originaire de Saint-Priest avait déposé deux plaintes en 2023 et 2024 contre son compagnon, un étudiant italien basé à Grenoble.
Teima Sohaib a nié les faits face à la justice iséroise. Il a rejeté la faute sur Auriane qu'il juge "manipulatrice", "agressive" et "dangereuse". Il l'a même accusé de "se faire mal elle-même".
Le meurtrier présumé avait déjà déclaré aux enquêteurs avoir accepté de se rendre avec elle en Italie malgré son contrôle judiciaire, car Auriane lui aurait promis avoir retiré ses plaintes.
Si 10 mois de prison ferme ont été requis, Teima Sohaib a finalement écopé de 6 mois assortis d'une interdiction d'entrée sur le territoire français pendant 10 ans.
Son avocat, Me Samir Bellasri, a toutefois indiqué son intention de faire appel. Lui avait réclamé la relaxe, regrettant que le tribunal balaye certaines pièces apportées au dossier comme des messages échangés par le couple en anglais mais qui n'ont pas pu être traduits à temps.
En cas d'appel, l'Italien serait maintenu en détention en France plutôt que d'être extradé comme prévu.
Cela retarderait la seconde étape du processus judiciaire, très attendu des deux côtés des Alpes, à savoir l'enquête et potentiellement le procès pour la mort d'Auriane dans le Val d'Aoste.