De 46 millions d’euros en 2017 à 86 Millions d’euros en 2019 à 108 Millions d’euros en 2024... Une augmentation de 134 % alors que l’inflation a été de 20 % sur la période. Et ce n’est probablement pas fini.
Vendredi, le conseil métropolitain décidait du lancement des travaux.
L'opposition a réitéré ses propositions de tenir compte de la nouvelle donne, à savoir le flex office, le télétravail, la proximité domicile-travail, l’utilisation du patrimoine vide existant appartenant aux collectivités et l’opportunité d’installer des services dans les quartiers en difficultés et le sud de la ville.
Au nom de la majorité Michèle Veyret (PCF) a été inflexible. Pourtant la Métropole est dans une situation financière délicate puisqu’elle est contrainte de réduire substantiellement son Plan Pluriannuel d’investissements dans les deux ans qui viennent.
Finalement le groupe dans lequel siègent les élus grenoblois d’Eric Piolle, associé au projet depuis son origine, a décidé de le laisser se poursuivre en s’abstenant lors du vote final : si ses 33 abstentions s’étaient jointes au 28 voix de l’opposition, le total des "contre" aurait dépassé les 57 voix qui se sont prononcées favorablement et la construction du siège aurait dû être abandonnée.
Ce dossier difficile se cumule avec les autres dans une Métropole où Raphaël Guerrero, le vice-président aux Finances, ne cache pas les éléments qui démontrent un dangereux "effet ciseaux" conduisant invariablement à plus de dettes et d’impôts pour y échapper.
Avec les annonces d’économies indispensables et la probable étape judiciaire de son président, l’automne pourrait être chaud dans la Métropole grenobloise.