L'occasion pour les élus de voter l'avant dernier budget de la Ville avant les élections municipales de 2026.
Équilibré grâce à une forte hausse des impôts locaux (+30%), faisant de Grenoble la première ville de sa catégorie pour le taux de taxe foncière, le budget s’est placé dans la continuité du précédent, repoussant les décisions difficiles après les futures échéances électorales.
Toutes les oppositions, dans leur diversité, ont sévèrement critiqué sa présentation jugée fallacieuse et la montée des dépenses de fonctionnement et de la dette qui se poursuit.
Le budget proposé pour 2025 a ainsi été qualifié de "trompe l’œil" par Alain Carignon, le leader de l’opposition.
De son côté la majorité municipale s’est arcboutée sur l’équilibre des ratios obtenu par l’accroissement massif des ressources fiscales, sans répondre sur la trajectoire financière à venir de la ville.
Le débat va se focaliser sur cette question car la Métropole - qui a repoussé le vote de son budget à mars 2025 - se trouve dans la même situation financière et les élus écologistes prônent là aussi une augmentation forte d’impôts pour y faire face.
Ces perspectives inquiètent une partie de la classe moyenne et des retraités dont certains ont déjà été contraints de quitter la ville, ne pouvant plus supporter un tel niveau d’impôts locaux.
Les élus écologistes qui aspirent à leur renouvellement à Grenoble et ont mis en piste Laurence Ruffin pour succéder à Eric Piolle devront répondre à ces problématiques financières, qui pourraient avoir une place prépondérante durant la campagne.