On apprend ainsi que 97 372 personnes étaient écrouées, contre 91 855 le même jour en 2023. Il y avait également 16 580 écroués non-détenus, 15 726 sous surveillance électronique à domicile et 854 en placement extérieur.
Manque de places ou trop de détenus en France, le problème reste le même : la surpopulation carcérale met les établissements pénitentiaires en tension. Seize établissements ont une densité supérieure ou égale à 200%. Soit le troisième pire total d'Europe derrière Chypre et la Roumanie…
En Isère, le centre pénitentiaire de Grenoble-Varces affiche un taux d'occupation de 160,7% avec ses 360 détenus pour 224 places.
Souvent utilisée pour l'incarcération de personnes arrêtées ou condamnées dans le Rhône, Saint-Quentin-Fallavier fait pire avec 417 détenus pour 239 places et un taux d'occupation de 174,5%.
Ce ne sont toutefois pas les établissements pénitentiaires les plus en souffrance de la région. La maison d'arrêt du Puy-en-Velay (Haute-Loire) affiche un taux d'occupation de 193,5% avec 60 détenus pour 31 places, suivie par celle de Chambéry (Savoie) et son taux de 191,4%, à cause de ses 178 détenus pour 93 places.
Le nouveau ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé la semaine dernière son projet de faire construire des prisons de quelques dizaines de places qui permettraient d'incarcérer les détenus pour "quelques mois, semaines voire jours".