Alors que le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a annoncé des mesures afin de lutter contre le narcotrafic, le tribunal correctionnel de Grenoble a débattu ce jeudi 27 février sur un dossier révélant l’importance de l’encadrement des centres pénitencier. C’est dans l’enceinte du centre de Grenoble Varces que les faits se sont produits. Un détenu est suspecté d’avoir alimenté la prison en trafiquant du haschich et de la cocaïne. Le surveillant est accusé d’avoir favorisé la circulation de ces produits stupéfiants.
L’affaire menée en commission rogatoire d’un juge d’instruction a conclu que le surveillant, un homme de 34 ans, avait un comportement étrange, celui-ci se rendait dans la cellule du détenu alors qu’il n’était pas autorisé dans la zone. Le détenu était auxiliaire de l’étage, il pouvait donc circuler assez librement et se rendre avec le surveillant dans un local qui n’était pas sous surveillance vidéo. Des éléments retrouvés dans le téléphone du surveillant ont permis de consolider les soupçons.
Le détenu, âgé de 47 ans, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés lors de sa garde à vue, il a été incriminé pour trafic de stupéfiants, ainsi que des faits de blanchiments d’argent, au total 156 000 euros en espèce aurait été découverts dans l’appartement de sa compagne de l’époque.
Le surveillant, lui, a affirmé avoir facilité la circulation d’objets légaux en échange d’informations fournies par le détenu, mais jamais de stupéfiants
Le détenu a été condamné à 18 mois d’emprisonnement et fait l’objet d’un mandat d’arrêt après avoir été condamné à un an de prison dans une affaire de cambriolage. Son ex-compagne a été condamnée à neuf mois de prison ferme. Les 156 000 euros ont été confisqués.
Le surveillant, lui, a été reconnu coupable de complicité de détention et de transport de stupéfiants, a été condamné à 12 mois de prison avec sursis.