Pour faire passer la pilule de la hausse de la taxe foncière à Grenoble, la municipalité d'Eric Piolle avait annoncé la future gratuité des musées (musée de Grenoble, musée Stendhal et Muséum). Une mesure qui doit entrer en vigueur avant l'été et qui concernera les expositions permanentes. Car pour éviter de plomber les finances des institutions culturelles grenobloises, les expos temporaires allaient rester payantes.
Ce que les écologistes avaient oublié de préciser avant le conseil municipal - tout est une question de timing en politique -, c'est qu'ils allaient doubler les tarifs de cesdites expositions.
Au Dauphiné Libéré, l'adjointe au maire de Lyon chargée des Cultures Lucille Lheureux, a indiqué que le ticket devrait passer de 8 à 16 euros. Ce qui rendrait le Musée de Grenoble plus cher de presque cinq euros que le musée des Beaux-Arts de Lyon... Et près du double du géant Musée des Confluences, si on poursuit la comparaison avec la voisine lyonnaise.
"Les expositions temporaires réunissent un public qui ne vient pas uniquement de Grenoble. Il est donc normal de leur faire payer l’entrée", a justifié l'élue.
Cette hausse permettra-t-elle aux musées de compenser les 750 000 euros de manque à gagner ? Ou détournera-t-elle davantage les Grenoblois et visiteurs des expositions ?
Outre la gratuité des musées, la Ville de Grenoble prévoit pour la rentrée de septembre de baisser le prix des cantines scolaires pour 60% des enfants.