Des élus de gauche évoquent la situation alarmante des familles sans-abris et réclament à Emmanuel Macron un vaste plan d’urgence.
Le Journal du Dimanche publie la tribune qui fait sept propositions pour permettre d’accompagner en France les familles qui n’ont pas de toit et ainsi sortir les enfants de la rue.
Parmi ces élus, on retrouve le maire de Grenoble Eric Piolle, ainsi qu’Anne Hidalgo (Paris), Martine Aubry (Lille), Grégory Doucet (Lyon) ou encore Johanna Rolland (Nantes).
"Des solutions existent pour prévenir les spirales de précarité dont personne ne peut s’extraire sans main tendue. Nous refusons la mise en concurrence entre les différents publics en situation de grande exclusion et alertons sur l’urgence à développer les moyens sur tous les registres : la prévention des situations de grande exclusion, l’intervention rapide quand ces dernières n’ont pu être évitées, l’insertion durable des personnes", écrivent-ils à destination du Président de la République.
Leur première proposition consiste à "généraliser à l’ensemble du territoire national le décompte annuel du nombre de personnes contraintes de dormir à la rue ou développer toute autre méthode permettant d’établir un diagnostic objectif des besoins d’hébergement". Les élus estiment qu’il est temps de faire une loi qui programmera et planifiera les places d’hébergement et de "lever les freins financiers à la production de logement abordable et de logement social".
Eric Piolle réclame également un plan d’urgence pour que soient pris en charge les enfants et leurs familles sans solution, "plus aucun enfant ne doit s’inquiéter de savoir s’il dormira à la rue le soir même".
Enfin, il appelle de ses voeux à "la régularisation des personnes durablement installées sur le territoire national en simplifiant, accélérant et élargissant les critères d’accès au droit au séjour".
Cette lettre intervient quelques jours après la présentation du dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre qui annonçait que 330 000 personnes étaient aujourd’hui sans domicile en France. Soit 30 000 de plus qu’en 2021. Et que 4,5 millions de personnes étaient considérées comme étant mal-logées.