Mais le conseiller municipal d'opposition grenoblois ne s'est pas présenté, laissant son avocat annoncer qu'il se désistait de son appel. Sa condamnation en première instance à 3 ans de prison, dont 2 ans ferme, pour escroquerie et complicité devient donc définitive.
Il écope également de 5 ans d'inéligibilité, ce qui l'oblige à quitter le conseil municipal de Grenoble où il avait été élu aux côtés d'Alain Carignon.
Son employeur, le Comité national d'action sociale (CNAS) avait remarqué des virements suspects alors qu'il était directeur Ile-de-France et Outre-Mer. Nicolas Pinel, licencié en 2019 et placé en garde à vue l'année suivante, avait partiellement reconnu les faits, indiquant que les versements attribués à des personnes qui ne relevaient pas du CNAS ne l'avaient pas enrichi personnellement.
L'intéressé avait réagi dans un communiqué après sa première condamnation : "J’ai reconnu avoir fait verser des prestations sociales à des personnes qui n’étaient pas éligibles aux regard des critères administratifs du CNAS, mais qui, à mes yeux en avaient le besoin compte tenu de leur grande précarité sociale ; en revanche je conteste les montants évoqués et j’affirme n’avoir jamais tiré aucun bénéfice personnel de ces versements, ni à titre personnel, ni pour mes engagements politiques".