Au 1er janvier 2021, la région Auvergne-Rhône-Alpes comptait 8 114 361 habitants, contre 7,8 millions en 2015.
Si certains départements perdent des habitants comme l'Allier (-0,3%) ou le Cantal (-0,2%), les autres connaissent une croissance généralement très faible.
L'Isère a ainsi connu un taux de variation annuel moyen de 0,4% entre 2015 et 2021, mais surtout porté par son solde naturel, c'est-à-dire les naissances des habitants déjà installés plus importantes que les décès. Car le solde migratoire stagne à 0,1%, soit la différence entre le nombre de personnes qui quittent le territoire et ceux qui s'y installent.
Le département reste le deuxième plus peuplé, derrière le Rhône, avec 1 284 948 habitants.
Et ce n'est clairement pas grâce à Grenoble. Car la capitale des Alpes perd des habitants. Et pas qu'un peu. En 2021, il y avait 157 477 Grenoblois, alors qu'en 2015, l'INSEE en recensait 160 649. Soit une perte de 0,3%. Grenoble a seulement 1840 habitants de plus qu'en 2010.
Le solde naturel est en hausse de 0,6% entre 2015 et 2021, tandis que le solde migratoire est négatif (-1%). C'est-à-dire que les Grenoblois fuient la ville, et qu'ils ne sont pas remplacés.
Lyon connaît la même situation. Si certains leaders politiques de l'opposition y verront l'effet d'un maire EELV, il faut aussi rappeler que depuis plusieurs années, et encore plus depuis la crise du Covid-19, beaucoup de Français cherchent à quitter les grandes villes pour gagner en qualité de vie.